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avec El Hadj Diouf |
Voilà près d’un mois que je suis dans cette nouvelle période de vie, essayant effectivement de trouver un nouveau cadre de vie, cherchant de nouveaux objectifs, ouverts à toutes les propositions.
D’un point de vue émotionnelle effectivement, ce n’est pas simple de pouvoir réorganiser toute sa vie, mais c’est aussi une période de grande ouverture ou tout est possible, ou on a envie de s’intéresser à tous les sujets que nous ne pouvions pas approfondir étant à l’UNICEF, surtout dans un poste de management. Depuis les sujets proches de mes investissements passés sur le développement de la petite enfance ou les changements sociaux et comportementaux, en passant par la gestion de connaissances, la préparation aux urgences ou le genre, jusqu’aux nouveaux sujets de l’adaptation aux changements climatiques, la santé mentale et l’employabilité des adolescents et des jeunes, surtout les filles, sont autant de sujets sur lesquels j’espère pouvoir m’investir à titre personnel et professionnel dans les prochains temps. Mais le plus dur est de se positionner de manière différente, sans avoir la structure et la crédibilité d’une grande organisation internationale : on se retrouve seul, petit entrepreneur individuel, à devoir se présenter aux partenaires sans l’appui institutionnel passé. A cette occasion, j’ai eu plus d’écoute de la part d’entrepreneurs agissant dans le secteur privé, davantage prêts à discuter de tels projets, que de cadres nationaux ou du SNU, et même des ONG, toutes très occupés dans cette période de fin d’année. Une autre difficulté consiste à pouvoir s’obliger à une certaine discipline, à pouvoir continuer à penser à soi et aussi à développer et maintenir des relations sociales.
A ce titre, j’ai été gâté au Sénégal, où un groupe de retraités de l’UNICEF est très actif. Initié par un petit nombre d’anciens collègues autour d ’un ancien représentant charismatique du bureau de l unicef Sénégal dans les années 90, Mr Samir Sobhy, ce groupe s’est rapidement consolidé et élargi pour compter aujourd’hui jusqu’à une cinquantaine de membres, aussi bien des personnes présentes au Sénégal, que des anciens personnels internationaux du bureau afin de maintenir les liens avec les anciens collègues. Ce jeudi 21 novembre, j’ai pu rencontrer autour d’un bon déjeuner à base de riz et de couscous (voir notre photo) l’un des initiateurs du groupe, le collègue El Hadj Moustapha Diouf, qui est également un des administrateur de la plateforme WhatsApp (avec Henriette Alavo ou Minouche, sa créatrice et d’autres collègues administrateurs) constitué en groupe depuis 2020. A cette occasion, El Hadj m’a parlé de l’histoire du groupe et aussi de quelques principes qui le sous-tendent . Né à partir de cette initiative d’amis, ce groupe a mis en place cette plateforme d’échanges élargie progressivement à d’anciens personnels du bureau Senegal, nationaux ou internationaux. Les échanges tournent aussi bien autour de questions liées à l’enfance considérées comme une cause commune à tous, mais offrent également des occasions d’expression de la solidarité et de l’entraide entre ses membres. En plus du partage de conseils sur la santé, par plusieurs membres cette dernière semaine dont Mamadou Wane, Ibrahima Mbodj ou Waly Badiane, les échanges tournent aussi autour de la promotion de la pratique du sport, par notamment Dr Djibril Diallo très actif dans ce domaine, de partage d’informations culturelles par Ian Hopwood, ou des salutations et interactions à partir de collègues résidant à l’étranger. On peut citer Lénine Guzman en Equateur, Mariam Ndiaye et Fatou Sow au Mali, ou de Mohammed Azzedine d’Algérie ou de France notamment. Et chacun cherche à partager toutes les informations culturelles, sportives, ou d’humour, et même des offres d’emploi à l’attention des jeunes dans les familles. La bonne humeur règne, et pas un jour ne se passe sans un partage de nouvelles utiles et intéressantes. Peut-être a-t-on connu un moment d’accalmie ces dernières deux semaines, lors de la journée d’élections le dimanche 17 novembre, puisqu’un des principes de la plateforme reste de faire attention à ne pas aborder des questions politiques ou plutôt politiciennes, au même titre que celles religieuses, du fait de leur délicatesse et des différences de sensibilité. Ce groupe a inscrit dans ses préoccupations la solidarité entre collègues, en programmant des visites aux collègues malades ou ayant des problèmes de mobilité quand c’est possible. Enfin, le groupe reste uni dans les circonstances difficiles et se mobilise au moment des décès. J’espère aussi contribuer à partager cette expérience et faire des liens avec d’autres associations de retraites de l’UNICEF, notamment dans les pays où j’ai exercé (contacts déjà pris avec les associations de Madagascar et de Djibouti pour le moment). A travers ses représentants, Moustapha Niang et Gilberte Sylla, ce groupe participe également aux réunions de l’association des anciens fonctionnaires des Nations Unies au Sénégal, l’ASAFI.
Quelques jours plus tard après cette rencontre, ce lundi 25 novembre, j’ai pu d’ailleurs participer à une rencontre entre cette Association Sénégalaise des Anciens Fonctionnaires Internationaux, et des personnels des Nations Unies intéressés par le sujet de la préparation de la retraite. Cette rencontre, tenue de manière hybride entre le bureau de l’IDEP en ville, et en ligne, a permis de réunir plus de 50 personnels des agences, et était animé par des membres du bureau de l’Association, donnant des conseils pour bien préparer et bien vivre sa retraite. Lors de la séance d’échange, ou ont été unanimement salué la grande sincérité de ces conseils, il a été discuté la question de l’appartenance à cette association, qui malgré le grand nombre d’anciens fonctionnaires internationaux présents au Sénégal, ne comporte que 72 membres actifs. Il a été également proposer d’envisager la manière de soutenir cette association et de voir comment permettre à ces retraités de rester volontaire pour le compte des Nations Unies. C’est bien dans cette direction que j’aimerais apporter ma contribution pour rendre cette association plus active, pour aider les anciens à se débrouiller à travers les outils digitaux et la complexité administrative de la pension, ainsi que pour apporter des conseils de santé et de protection sociale pour tous ces collègues, ainsi que les survivants des collègues décédés. J’ai pu poursuivre cette réflexion ce jour, pour traduire cette idée en initiative, dont j’espère pouvoir vous parler dans une prochaine tribune.
Pour finir, je voulais remercier les collègues ayant commenté mes deux derniers billets, plus nombreux avec le temps, avec leurs encouragements et leurs conseils. Je ne manquerais pas de m’appuyer sur mes différentes expériences professionnelles au sein de l’UNICEF au cours de mes prochaines tribunes. J’espère pouvoir surtout maintenir cet échange et recevoir d’autres feedbacks sur ma démarche.
En attendant, je souhaite à tous, un excellent mois de décembre, mois des célébrations et des fêtes, mais également de santé et de retrouvailles familiales. Bien à vous, Georges
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On the other side, challenges and lights
For almost a month now, I have been in this new period of life, trying to find a new living environment, looking for new goals, open to all proposals.From an emotional point of view, it is not easy to be able to reorganize your whole life, but it is also a period of great openness where everything is possible, where you want to take an interest in all the subjects that you could not go in depth while at UNICEF, especially in a management position. From topics close to my past investments in early childhood development or on social and behavioural change issues, to knowledge management, emergency preparedness or gender, to new topics such as climate change adaptation, mental health and youth employability are all subjects on which I hope to be able to invest myself personally and professionally in the near future. But the hardest thing is to position yourself in a different way, without having the structure and credibility of a large international organization: you find yourself alone, a small individual entrepreneur, having to present yourself to partners without the institutional support of the past. On this occasion, I had more attention from entrepreneurs working in the private sector, ready to have project ideas, than from national or UNS executives, and even from NGOs staff, all very busy in this end-of-year period. Another difficulty is to be able to force oneself to a certain discipline, to be able to continue to think about oneself and also to develop and maintain social relationships.
As such, I was well settled in Senegal, where a UNICEF retiree group is very active. Gathered around a small number of former colleagues, around a charismatic former representative of the Senegal office in the 90s, Mr. Samir Sobbhi, this group has quickly consolidated and expanded to now have up to fifty members, as former staff of the office, both in Senegal and abroad, wanting to maintain this link with former colleagues. This Thursday, November 21, I was able to meet one of the founders of the group, Mr. El Hadj Moustapha Diouf, one of the managers of a WhatsApp messaging service set up for this group since 2010, over a good lunch based on rice and couscous (see our photo). On this occasion, El Hadj told me the history of the group and the philosophy of this messaging service. Born from a friend's initiative, this group has become a platform for exchanges on childhood issues, being the common cause of all the members, as well as a framework for solidarity and mutual aid. In addition to the sharing of good health advice, the exchanges revolve around the promotion of the practice of sport, or greetings from former colleagues abroad. But everyone is looking to share all the cultural, sports, and even job offers to share with young people in families. Good humor reigns, and not a day goes by without sharing useful and interesting news. Perhaps there has been a moment of calm in the last two weeks, on election day on Sunday, November 17, since one of the principles of the platform remains to be careful not to address political sensitive issues, as well as religious ones. This group is trying to visit former colleagues less mobile. And finally, the group remains united in adversity and mobilizes at the time of deaths. I hope to contribute to sharing this experience and making links with other UNICEF retirees' associations, especially in countries where I worked. Through their representatives, this group is also represented in the Senegalese Retirees Association, ASAFI.
A few days later after this meeting, on Monday, November 25, I was able to participate in a meeting between this Senegalese Association of Former International Civil Servants, and United Nations staff interested in the subject of retirement preparation. This meeting, held in a hybrid mode, brought together more than 50 staff from UN agencies, and was led by members of the Association's office, giving advice on how to prepare for and live well in retirement. During the exchange session, where the great sincerity of these councils was unanimously welcomed, the question of membership to this association was discussed. It was also suggested to consider how to support this association and how these retirees could remain active on behalf of the United Nations. It is in this direction that I would like to make my contribution to make this association more active in helping the elderly to get by through digital tools and the administrative complexity of the pension, as well as to provide health and social protection advice for all these colleagues, as well as the survivors of deceased colleagues.
Finally, I wanted to thank the colleagues who commented on my last two posts, with their encouragement and advice. I hope to be able to maintain this exchange and receive other feedback on my approach. In the meantime, I wish everyone an excellent month of December, a month of celebrations, but also of health and family reunions. Yours truly, Georges
Merci pour ce beau texte mettant en exergue des sujets relatifs aux droits de l’enfant. Même après la retraite, nous protons ce noble idéal de la promotion des droits de l’enfant. Moustapha Niang
ReplyDeleteBonjour Georges
ReplyDeleteComme une traînée de poudre cette information a fait le tour du monde.
Fake news ou piratage de ton compte, beaucoup se le sont dit, il a fallu qu'on parle avec toi pour s'en convaincre que c'était vrai et malgré cela un peut septique sur un maintien de cette position, je me suis personnellement dit que tu pourrais faire marche arrière, mais avec le mail ci dessous je comprends que réellement c'est une décision définitive.
Que ce courage que tu as eu pour s'orienter vers un horizon qui te fera plus plaisir t'ouvre les portes du bonheur non seulement a toi mais aussi a ta famille. Je ne doute point que tu pourras continuer par apporter a l'organisation ton expertise pour faire avancer son agenda pour les enfants.
Bonne pré retraite a toi et comme on le dit un proverbe africain puisque tu en es un, "les habitants d'un même village ou quartier ne se disent jamais au revoir et a demain, ils se disent a tout moment" car étant du même village il se peu qu'ils se voient a n'importe quel moment, un concours de cisconstance....
Moi je te dirai simplement a tout moment.
Cordialement
Soliou B